Live Experts : se projeter en plein confinement.

 

Moment d’échanges et de partages avec le plasticien franco-togolais William Adjété Wilson dans son atelier parisien.

Nous avons évoqué ses trois mois de confinement pendant lequel il a pu réaliser 200 dessins à l’encre de Chine et pastel : pratique similaire à de l’art thérapie.

« Je n’avais pas d’inspiration et aucune envie de créer » m’a-t-il avoué.


Simplement, une envie légitime de se reconnecter avec la vie, l’instant présent.
J’ai eu l’honneur de découvrir sa nouvelle collaboration pour Gallimard Jeunesse « A comme Afrique ». Un abécédaire à lire dès l’âge de 6 ans réalisé avec l’auteur Kouam Tawa.

Disponible dès maintenant en précommande. Le livre sortira le 8 octobre 2020.
Né à Tours, William Wilson arrive à Paris à 20 ans.
Il y découvre une ville ouverte à l’art et au monde.
Après quelques années d’études à Jussieu, William Wilson est interpellé par l’ambiance trépidante des années 70.

Il devient modèle photo pour des stylistes puis décide de rejoindre une communauté en Lozère.
C’est à ce moment que se concrétise son besoin de créativité.
Il utilise le pastel sur papier, visite de nombreuses expositions d’art non occidental, fréquente des artistes appartenant au mouvement dit de « figuration libre ».
De 1989 à 1993, il crée des sculptures assemblages en bois dont la série des « chaises » qui fût installée sur le plateau « Bouillon de culture » animé par Bernard Pivot lors d’une émission dédiée à l’ Afrique en 1991.

Il obtient le Prix de la Villa Médicis Hors les Murs qui lui ouvre les portes vers les Etats-Unis en 1986.
La vie artistique de William Wilson est parsemée de belles rencontres.
En 1988, Il crée des décors et costumes pour « les petites pièces de Berlin » du chorégraphe Dominique Bagouet et travaille sur le clip « Marcia Baïla » des Rita Mitsouko.
En 1994, il découvre le Sud-Ouest des Etats-Unis avec l’auteure Isabelle Jarry puis réalise une série 11 pastels grands formats : « le Voyage en Arizona » qui fera l’ objet de deux expositions à Paris et San Francisco lors du « Arizona Tour » financé par Louis Vuitton, qui proposera une série limitée de 5000 foulards en soie sérigraphie et de 2 catalogues.

En 2011, William Wilson illustre un album pour l’Organisation des Nations Unis (ONU) à l’occasion du 50ème anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme.
Il réalise ensuite un livre illustré sur Nelson Mandela (Editions Mango-ONU ) puis « Le commandeur d’une pluie » de Patrick Chamoiseau (Gallimard).
William Wilson illustre ainsi de nombreux livres pour Flammarion, Gallimard et Folio.
Le plasticien, père de 4 enfants compte à son actif 14 livres pour les plus jeunes dont « les Proverbes de l’éléphant » en 2003 (Gallimard Jeunesse), un album jeunesse ludique illustré avec des collages de lettres et d’images qui lui permit d’animer des ateliers créatifs.

Globetrotter il expose en Europe, aux Etats-Unis, en Afrique, aux Antilles et en Asie.
Son exposition itinérante « L’Océan Noir The Black océan, O Oceano negro » lui permet de voyager de 2009 à 2011. Il réalisa 3 ans auparavant à Abomey, (Bénin), une série de 18 teintures en appliqué de tissus édité sous forme de livre (« L’Océan noir », Gallimard).

Je vous invite à découvrir son parcours depuis les années 80 et, surtout, à suivre son actualité.
https://www.williamwilson.fr/

Sa prochaine exposition TISSAGE ET METISSAGE, autour du Collages textiles, aura lieu à Douala (Cameroun) à la Galerie MAM en octobre 2020.

Christelle Akué

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